Hier, je suis allée saluer à Tremblay-en-France, avec le maire François Asensi, des personnels en première ligne dans la crise sanitaire et sociale – très majoritairement des femmes !

Au pôle municipal de santé, ce qui m’a frappée, c’est d’entendre ces médecins, infirmières ou agents d’accueil parler au passé. J’y ai perçu le sentiment de souffler enfin, d’une première vague du Covid19 probablement derrière nous. C’est avec beaucoup d’émotion que le récit de mois bien difficiles nous fut raconté. Les débuts avec la pénurie de masques, les réorganisations multiples pour affronter chaque étape, la peur de la contagion, les difficultés à conjuguer vie professionnelle intensifiée et vie familiale avec l’école fermée… Pas simple, parfois même très angoissant. Fort de l’engagement et l’investissement de la municipalité de Tremblay, le professionnalisme exemplaire a permis de tenir et de franchir tous les caps. Chapeau !

Au CCAS, la tournée des bureaux au travail pour pallier aux conséquences du confinement m’a permis de prendre, une nouvelle fois, toute la mesure des difficultés sociales qui ne font que commencer. Un travail patient de portage de repas, de distribution de chèques alimentaires, de suivi d’allocataires… produit ses effets, même s’il est évident qu’une telle énergie, de tels efforts ne pourront pas combler les manquements de l’État. Active dans la solidarité là où le gouvernement peine à déployer des moyens, la ville a décidé de mettre en place un système de bons d’achat pour les plus démunis. Nous ne savons pas encore dans quelle proportion va augmenter le nombre de personnes éligibles au RSA mais chacun, chacune dans les services pressent que la hausse va être nette. En Seine-Saint-Denis en particulier, nous allons être confrontés à des défis considérables.

Bravo à toutes les équipes qui font vivre au plus près des habitants l’entraide, le professionnalisme et la générosité !