« On devrait pouvoir s’offrir quelques années de printemps » Marguerite Duras

Communiqué suite aux perquisitions visant la FI

Clémentine Autain

C’est le jour même de l’annonce du remaniement ministériel que l’une des principales forces d’opposition a subi quinze perquisitions, dont l’une au domicile de son leader Jean-Luc Mélenchon à l’aube. Les moyens déployés ont frappé, choqué, interpellé. Des messages de soutien sont venus des différentes organisations de gauche et démocratiques, de France et d’ailleurs, car le sentiment d’injustice s’est ressenti bien au-delà de la France Insoumise.

Il n’est pas question de demander un traitement de privilège, mais proportionné et juste du point de vue des droits démocratiques. Mais la procédure utilisée vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, ses collaborateurs, la FI et le Parti de Gauche, n’est pas banale : elle s’applique habituellement dans les affaires de terrorisme ou de grand banditisme. Ce n’est pas un juge d’instruction mais un procureur qui a procédé à ces perquisitions, impliquant donc le pouvoir en place. Une telle procédure ne s’embarrasse pas des droits de la défense – l’avocat ne peut pas consulter le dossier, les vices de procédures ne peuvent être contestés…

Quand on pense qu’il y a peu, M. Benalla était quant à lui prévenu la veille de sa perquisition, commanditée par un juge et non un procureur, lui permettant de faire disparaître son coffre-fort… On se dit qu’il vaut mieux être du côté de Jupiter pour faire face à la justice. Rude.

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