« Le 8 du mois, on est à découvert, ce n’est plus possible ! », lance l’un des salariés de Transdev rencontré ce matin sur les piquets de grève des dépôts de Tremblay-en-France et Villepinte.
L’ouverture à la concurrence des lignes de bus imposée par Valérie Pécresse est une catastrophe. La suppression de primes et d’avantages fait chuter les salaires de plusieurs centaines d’euros par mois. La dégradation de l’état des bus se traduit par des parebrises qui tombent, le manque de chauffage ou des pneus qui éclatent. La reconfiguration des trajets empêche les conducteurs d’aller aux toilettes parfois plus de 9h d’affilées…
Résultat : sur les 670 employés de Transdev, une centaine a déjà claqué la porte. Et la colère des usagers est immense puisque le service rendu aux habitants est, en même temps, profondément détérioré par la suppression de stations, la baisse du nombre de bus, les retards en cascade…
C’est avec le soutien de la Région Ile-de-France que Transdev engrange des millions d’euros de bénéfices sur le dos de ses salariés et des usagers ! Cette situation est inacceptable.
Avec le conseiller départemental Pierre Laporte, nous avons apporté notre soutien plein et entier aux salariés en grève. Notre détermination pour des transports du quotidien de qualité et des conditions de travail dignes est totale. Transdev doit prendre ses responsabilités d’employeur et de transporteur. J’alerte aujourd’hui Valérie Pécresse et le gouvernement sur la catastrophe en cours.