À Vannes, j’apporte tout mon soutien aux salariés de Michelin, brutalement mis à la porte alors que le groupe réalise des profits records et que l’argent public coule à flot.
Je suis révoltée par la folie, la violence, la déraison d’un système économique qui repose sur la loi du capital et organise le grand déménagement du monde.
Michelin a dégagé 3,6 milliards d’euros de bénéfice en 2023 et prévoit de reverser aux actionnaires 1,5 milliards d’euros de dividendes en 2024. Il est donc possible de maintenir les emplois et la dignité ouvrière. À condition de choisir le travail, la vie et l’avenir sur le profit, le court-terme et la sacro-sainte compétitivité.
Ne nous y trompons pas : ce sont les gouvernements qui, depuis des décennies, permettent et encouragent de telles logiques. Michelin a empoché 65 millions d’argent public avec le CICE en 2019 ou encore 42 millions avec le crédit Impôt recherche en 2023, sans aucune contrepartie, ni sociale, ni environnementale !
L’État laisse crever notre industrie au lieu de la piloter.
Une autre industrie est possible pour répondre à nos besoins, aux limites de la nature, à la vitalité de tous les territoires. L’urgence, c’est de préserver les emplois, de donner du pouvoir aux salariés dans les entreprises et de mettre en œuvre des protections face aux dérégulations du marché international.
Justice pour les salariés de Michelin, à Vannes et à Cholet !
Et pour celles et ceux d’Auchan partout en France, d’Unither à Amiens, de MA France à Aulnay-sous-Bois, de Vancorex dans l’Isère… et partout ailleurs où des choix inacceptables bousculent les vies, les familles, les territoires.