Mme Clémentine Autain alerte Mme la ministre, auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la nécessité et l’urgence d’un plan d’investissement massif pour les transports en commun du Nord-Est de l’Ile-de-France.
Au cours des derniers mois, les perturbations du trafic sur la ligne du RER B ont été particulièrement nombreuses : avarie électrique, problèmes de signalisations, rupture d’ancrage de caténaire, limitation de vitesse des trains… Les 900 000 usagers du RER B subissent quotidiennement les retards et suppressions de trains, consacrant souvent plusieurs heures de leur journée à leurs déplacements.
Cette situation n’est pas acceptable. Elle impacte directement les opportunités d’emplois et de mobilité des usagers de la ligne. Combien d’employeurs lassés des retards répétitifs de leurs employés des suites des perturbations de cette ligne ? Dans un article du 23 octobre dernier, le Parisien pointait un net recul de la régularité du RER B : 13% des trains de cette ligne sont retardés. Entre autres explications, la limitation de vitesse des trains aux abords des travaux du Grand Paris Express, notamment à Arcueil.
Si la ligne du RER B a effectivement bénéficié de 275 millions d’euros d’investissement dans le cadre du plan « RER B+ », cette décision n’a visiblement pas permis de remettre à niveau les réseaux de la ligne. A titre d’exemple, les caténaires de la ligne sont vieilles de près d’un demi-siècle. Les trains utilisés sur la ligne du RER B, dont beaucoup sont d’anciens trains du RER A, ont une ancienneté supérieure en moyenne de 10 ans à ceux du RER D.
Dans le même temps, de nouveaux transports en commun alternatifs à la ligne B, que pourraient être les lignes 16 et 17, ont été récemment été remis en question tant sur le plan de leur financement qu’en termes de leur calendrier de réalisation. Si les dernières annonces semblent confirmer la livraison de la ligne 16 dans les délais, la ligne 17 n’en reste pas moins essentielle pour les habitants du Nord-Est de l’Ile-de-France.
Ces deux lignes de métro sont un engagement essentiel de l’Etat en faveur du désenclavement des quartiers populaires de la Seine-Saint-Denis. Il n’est pas acceptable de cantonner les habitants du nord-est francilien à la seule ligne du RER B, où les incidents sont quotidiens. Le développement des transports en commun dans cette partie de l’Ile-de-France est urgent. Il nécessite un investissement massif, indispensable pour réduire la fracture territoriale et sociale à travers la région francilienne.