Question écrite posée par Clémentine Autain le 07 décembre à M. Bruno Le Maire :
Après Orange, Danone, Verallia…, c’est au tour du groupe Thalès, dont l’État est là encore actionnaire, de supprimer un millier de postes en France malgré des versements de dividendes et un recours massif aux aides de l’État.
Mme Pénicaud s’était engagée à ce que les groupes dont l’État est actionnaire ne versent aucun dividende en ces temps de crise. Les exemples contraires se multiplient pourtant, sans que le gouvernement ne semble s’en émouvoir. Le groupe Thalès, qui a ainsi bénéficié du dispositif de chômage partiel de longue durée et du plan d’urgence à l’aérien, qui vient de signer avec la marine allemande le plus gros contrat de son histoire, annonce la suppression d’un millier de postes tout en versant « en même temps » 85 millions d’euros en acompte sur dividendes à ses actionnaires.
Ces comportements relèvent d’une forme de prédation économique déjà inacceptable en temps normal et rendue obscène par l’ampleur du choc économique qui s’abat sur les salariés les plus fragiles. L’inaction du gouvernement qui se gargarise de mener une politique purement incitative ne fait qu’encourager ce qui a des airs de vaste détournement de fonds publics.
Clémentine Autain interroge donc M. Le Maire sur le respect de ces engagements, et souhaite savoir quelles actions vont être entreprises par le gouvernement pour mettre fin à ces agissements.