Vendredi 18 décembre au matin, Clémentine Autain sera auprès des salariés en lutte de la raffinerie Total de Grandpuits, en Seine et Marne (77).
La décision prise par le groupe Total de mettre fin à l’activité de raffinage de Grandpuits pour réorienter le site vers une production d’agrocarburant constitue une catastrophe sociale et écologique. Ce sont ainsi près de 700 emplois directs et indirects qui sont menacés au nom d’une transition écologique qui n’a de vert que son nom. Les biocarburants promis n’ont rien d’une solution miracle face au réchauffement climatique : ils plongent des millions de personnes dans une insécurité alimentaire invisible car loin de nos frontières et présentent de nombreuses externalités négatives.
Fermer cette raffinerie pour délocaliser la production de carburant ne répond qu’à un seul objectif : accroître la rentabilité. L’activité de Grandpuits peut évoluer en circuit-court, avec des salariés qualifiés vivant et travaillant au même endroit, ce qui permet de préserver et développer tout un bassin de vie francilien. Mais Total a choisi de ne pas investir dans l’entretien du pipeline qui, défectueux à Grandpuits, a conduit à une pollution locale et à l’arrêt de la raffinerie pendant cinq mois.
Nous sommes ici devant un cas d’école : un greenwashing mis au service de la loi des profits. En plus des suppressions de centaines d’emplois, la conversion d’activité aura des conséquences en matière d’importations, de transports, d’approvisionnement dans des pays aux normes écologiques moins ambitieuses qu’en France.
Clémentine Autain sera donc auprès des salariés pour leur dire son soutien et recueillir auprès d’eux leurs témoignages. Des alternatives existent qui allient les exigences sociale et écologiste et assurent le maintien des salariés à leurs postes. Il faut les défendre.
Clémentine Autain
Députée de Seine-Saint-Denis Sevran, Tremblay en France, Villepinte