Mme Clémentine Autain interroge M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur les nouvelles baisses prévues du budget alloué au Quai d’Orsay.
D’après certaines sources, il y aurait une nouvelle baisse de 10 % du budget consacré aux fonctionnaires français à l’étranger. C’est un nouveau coup porté à l’action extérieure de la France à l’étranger, alors que le ministère subit des coupes sombres depuis déjà de nombreuses années. Depuis 30 ans, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs, dont près d’un tiers sur ces dix dernières années. Déjà, en 2018, les dépenses de personnel avaient baissé de 15,8 millions d’euros par rapport à 2017. Tout est bon pour faire de nouvelles économies. Des mutualisations d’ambassades avec d’autres pays européens sont même envisagées. Dans un monde particulièrement instable, avec une triste montée en puissance des menaces de guerre, il faut déployer les moyens de l’intervention politique du pays, et donc de la diplomatie française, pour garantir une parole indépendante et une action pour la paix efficace. C’est dans ce cadre qu’il faut protéger et défendre le maintien d’un réseau diplomatique universel, le deuxième dans le monde, seul garant de l’indépendance française. Il est impensable qu’aujourd’hui ce réseau ne soit animé que par 13 791 emplois à temps pleins, alors qu’une ville comme Toulouse en compte près de 22 000. Elle lui demande donc de ne pas brader le réseau diplomatique français, qui conditionne le rayonnement du pays dans le monde.