« On devrait pouvoir s’offrir quelques années de printemps » Marguerite Duras

Grande précarité : à quand des politiques barrières ?

Clémentine Autain

Mme Clémentine Autain appelle l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la revalorisation et l’élargissement des critères d’attribution du RSA. Cette interpellation, qui suit de six mois une précédente Question Ecrite restée sans réponse, intervient alors que le Secours Catholique estime dans son dernier rapport que notre pays va franchir cette année la barre des dix millions de pauvres.

La crise sanitaire et sociale qui frappe de plein fouet les Français les plus exposés exige de l’État, garant du droit social, une réponse massive et chiffrée. Il est urgent de veiller à redonner tout son sens à un « revenu de solidarité active » qui permet – difficilement – à de nombreux Français de garder la tête hors de la misère. C’est pourquoi Mme Clémentine Autain alerte le ministre sur l’urgence qu’il y a à revaloriser franchement son montant (en l’indexant par exemple sur le revenu médian ; les associations défendent un revenu convenable d’existence à au moins 870 euros par mois) et à élargir son attribution aux jeunes de moins de 25 ans, particulièrement touchés par la crise. Depuis le début du quinquennat, les mesures socio-fiscales du Gouvernement ont jusqu’à présent amputé de 240 euros les revenus des 5 % des Français les plus pauvres. Cette politique menée en faveur des plus riches est injuste et intolérable.

Il est plus que temps de faire enfin du RSA un « dispositif barrière » efficace contre la grande pauvreté.

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