Le décès du sergent Yvonne Huynh et du brigadier Loïc Risser ce week-end au Mali portent à 55 le nombre de soldats français qui ont perdu la vie dans le cadre de l’opération Barkhane. J’adresse toutes mes condoléances aux familles durement touchées par le deuil.
Si ce déploiement de forces armées a réussi à court terme à endiguer l’avancée de troupes jihadistes lancées à l’assaut de la capitale (ce qui n’en supprime ni la réalité ni la menace), il n’a en rien permis une amélioration de la situation au Sahel : le Mali reste de facto divisé en deux entités distinctes et le pouvoir politique est aux mains d’officiers putschistes.
Aucune opération extérieure n’a, à ce jour, permis de supprimer définitivement la menace terroriste d’un territoire, et la vie de nos soldats ne doit pas être sacrifiée pour rien. En ce début d’année, nous réclamons d’urgence l’ouverture d’un débat devant l’Assemblée nationale pour que nous puissions décider en toute connaissance de cause du maintien ou du retrait de nos troupes au regard du coût humain et financier, plusieurs milliards d’euros, que cela entraîne.