Mercredi 16 novembre, Clémentine Autain présentera, dans le cadre de la niche parlementaire LFI-Nupes et en tant que rapporteure à l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à mettre fin à la concentration, verticale et horizontale, dans les médias et l’industrie culturelle.
La séquence d’insultes par le présentateur Cyril Hanouna d’un député dans TPMP a mis la lumière un grave danger qui pèse sur notre démocratie. C’est parce que mon collègue Louis Boyard s’en est pris à Vincent Bolloré que la violence de Cyril Hanouna s’est déchaînée. La détention du capital des grands médias par une poignée de milliardaires constitue une mainmise sur la liberté d’expression et une atteinte au pluralisme.
L’hyper-concentration des médias aux mains de quelques milliardaires ne cesse de s’aggraver : 8 milliardaires et 2 millionnaires possèdent 81% de la diffusion des quotidiens nationaux et 95% de celle des hebdomadaires nationaux généralistes. Le cas de Vincent Bolloré est particulièrement emblématique de ces empires médiatiques, composés par des fortunes telles que Patrick Drahi et Bernard Arnault, qui mettent en péril notre démocratie.
Nous ne pouvons laisser faire : il faut légiférer pour empêcher la dérive de notre système médiatique et la mise à mal de la démocratie. Parce qu’elle irrigue et façonne les débats publics, l’information vient éclairer les votes des citoyens et oriente les grands choix démocratiques. Il nous revient de la protéger de sa mise sous tutelle par les détenteurs du capital. Il est temps que la puissance publique se saisisse de ces enjeux qui touchent aux libertés fondamentales d’opinion, d’expression et d’information.