Ne pas se contenter de faire des meetings dans les grandes villes : c’est une ligne de conduite essentielle pour avancer et gagner. À Durbans hier, j’ai pu aborder une nouvelle fois ce fil qui relie les réalités des territoires ruraux à celles des banlieues populaires. Si l’ampleur des difficultés rencontrées n’est pas la même, c’est la similitude dans la nature des enjeux qui me frappe. Paupérisation en marche, transports publics défaillants, déserts médicaux, disparition des services publics comme des commerces de proximité, manque de lieux de sociabilité…
C’est pourquoi au lieu de scinder en morceaux, au risque d’alimenter une forme de concurrence entre les oubliés, il me semble urgent de fédérer les causes communes dans une exigence d’égalité entre les territoires. Je ne sous-estime pas la spécificité de la ruralité, et pas seulement pour ses enjeux agricoles : l’absence d’un hôpital à moins d’une heure de route, ce n’est pas pareil qu’un hôpital de proximité fût-il en burn-out, un RER bondé et en retard, ce n’est pas pareil que ne bénéficier d’aucun transport public, obligeant de prendre en permanence sa voiture… Mais la solution est bel et bien dans l’investissement public et la justice qui doivent permettre de réparer les inégalités sociales ET territoriales.
Ce fut par ailleurs un grand plaisir d’être hier ensemble avec les différents partenaires de la Nupes – j’intervenais avec la sénatrice socialiste Angèle Préville et ma collègue députée EELV Christine Arrighi – et de nombreuses figures des mobilisations locales, pour une agriculture de qualité ou pour venir en aide aux migrants, des gilets jaunes ou du mouvement féministe. Cette diversité est la clé pour faire grandir la Nupes.
Un grand merci à l’équipe d’organisation et à mon ancien (et futur j’espère !) collègue insoumis, mon ami Michel Larive, pour sa présence.