« On devrait pouvoir s’offrir quelques années de printemps » Marguerite Duras

Observatoire national de la pauvreté : pourquoi le supprimer ?

Clémentine Autain

Devant la suppression annoncée de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, Clémentine Autain interpelle Mme la Secrétaire d’État auprès de la ministère des solidarités et de la santé sur les raisons motivant cette décision.

Le gouvernement envisage de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), une institution gouvernementale d’observation de la pauvreté en France. Cette hypothèse a suscite une vive émotion et beaucoup d’inquiétudes parmi les professionnels de ce secteur. L’ONPES conduit en effet un “travail d’analyse et de compréhension des mécanismes économiques et sociologiques qui sont à l’origine du développement de la pauvreté”.

Le gouvernement ne donne pas de raison claire à la suppression de cette institution, pourtant essentielle dans la lutte contre la pauvreté. Cette décision est d’autant moins justifiable que la pauvreté et l’exclusion ne cessent de s’accroitre en France. D’après les prévisions de l’INSEE, la pauvreté toucherait aujourd’hui 14,7% de la population, soit 9,3 millions de personnes. On ne peut combattre la pauvreté et l’exclusion sociale si l’on n’en mesure pas la réalité, et si l’on n’en comprend pas les causes. L’ONPES conduit des études traitant de l’invisibilité de certaines populations, qui sont essentielles à la conduite de réformes politiques adaptées et qui permettent de mieux cerner les besoins des personnes concernées. Avec ses enquêtes, il effectue également un travail de sensibilisation et d’étude sur les différentes formes de mal-logement.

Madame Clémentine Autain souhaite donc connaitre les arguments du gouvernement en faveur de la suppression de l’ONPES. Elle s’oppose à la suppression de cette institution qui est un outil essentiel dans le combat contre les inégalités.

Menu