Dans son souhait de se désengager de la gestion du Parc forestier de la Poudrerie, l’Etat se retrouve encore une fois à faire des choix qui menacent directement l’avenir de cet écrin naturel, vert et populaire, unique en Seine-Saint-Denis.
Mme Autain a déjà interpellé à plusieurs reprises le gouvernement sur sa gestion lacunaire du parc : l’an dernier, le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis avait même été contraint de lancer un appel aux dons des particuliers pour assurer le financement de la restauration des bâtiments du parc.
Le projet retenu aujourd’hui par le ministère des armées, propriétaire du terrain, loin de faire émerger des activités culturelles, artistiques, pédagogiques…, ne fait au contraire qu’entériner une vision comptable du parc en organisant la construction de logements sociaux dans un de ses pavillons. Nous sommes loin des ambitions portées par le projet d’Avenir soutenu par les élus locaux qui mènent une lutte collective et transpartisane depuis des années contre la cession de parcelles par le Ministère des Armées à des promoteurs privés. Mme Autain rappelle que les pétitions portées en ce sens par François Asensi, maire de Tremblay en France, ont récolté des milliers de signatures.
Si Mme Autain réitère évidement son soutien à la construction de logements sociaux, elle fait remarquer qu’en la matière, près de 50% des villes franciliennes ne respectent pas la loi SRU et son objectif de 20% de logements sociaux – et qu’en la matière, les villes concernées se trouvent davantage dans les Yvelines et les Hauts de Seine qu’en Seine-Saint-Denis. L’effort doit donc être porté ailleurs que dans un parc forestier classé Natura 2000, au patrimoine naturel et historique unique et si précieux pour la vie des habitants.
Mme Autain invite donc Mme la Ministre des armées à revoir son projet pour ne pas faire peser une nouvelle fois sur les villes populaires les conséquences d’un manque d’ambition en matière de préservation des lieux naturels et historiques.