« On devrait pouvoir s’offrir quelques années de printemps » Marguerite Duras

Parc de la Poudrerie : pour un parc entretenu et ouvert à tous

Clémentine Autain

Clémentine Autain a interpellé la ministre de l’écologie sur l’avenir du Parc de la Poudrerie, alors que le département de Seine-Saint-Denis a fait un appel aux dons auprès des habitants pour rénover deux bâtiments du parc.

Madame Clémentine Autain interroge Mme la ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur l’avenir du parc de la Poudrerie.

En septembre 2018, la députée appelait l’attention du ministre d’État sur les difficultés de financement du réaménagement d’une partie de ce parc. L’État, propriétaire des lieux, proposait alors de céder une partie du bâti afin d’y laisser créer des lieux privés à buts lucratifs tels que des hôtels ou une base de loisirs. Ce parc, classé Natura 2000 et qui s’étend sur les villes de Sevran, Livry-Gargan, Villepinte et Vaujours, représente un véritable poumon vert pour le département de la Seine-Saint-Denis. En 2016 déjà, une mobilisation portée par les citoyens et les élus du territoire avait démontré combien ce lieu était chéri des habitants qui le fréquentent, le vivent et l’occupent.

Fin 2019, le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis a lancé un appel aux dons des particuliers pour assurer le financement de la restauration des bâtiments situés dans ce Parc. Imagine-t-on un appel aux dons des citoyens pour financer la restauration des parcs du XVIème arrondissement de Paris ? Ce n’est pas aux habitants des villes de se substituer à l’État.

Le coût total des travaux, d’un montant de 2,7 millions d’euros, est trop élevé pour être laissé à la seule charge du Département, et cela en dépit des soutiens parcimonieux apportés par la Fondation du Patrimoine et la Mission Bern. La question de la députée porte donc sur l’aide financière envisagée par l’Etat. Il n’est pas acceptable que les habitants de la Seine-Saint-Denis fassent les frais des inégalités financières départementales constamment constatées. Tant pour des questions écologiques que d’activités sociales, il apparaît essentiel que ce parc reste accessible aux habitants et que les moyens des pouvoirs publics soient mis au service de sa restauration.

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