Après le logement et l’éducation : la santé. Ce gouvernement n’en finit pas de s’attaquer à la fonction publique et à tous les services qu’elle fait vivre pour le bien commun, la solidarité, le lien social. La macronie s’est fabriqué un coupable idéal à « la dette, la dette, la dette », prétexte à broyer les conquêtes sociales. Une logique infernale qui défait consciencieusement tous les biens communs et donne toujours plus de place au privé. Au mépris de la solidarité et de la qualité de vie du grand nombre.
1 800 postes en moins dans l’enseignement secondaire, voilà le cadeau de JM. Blanquer, ministre de l’Education nationale, aux 40 000 élèves supplémentaires qui entreront au collège l’année prochaine. Un non-sens. Une part de ces emplois toucheront les services administratifs… Que dire alors de ces conseillers d’orientation qui manquent déjà cruellement dans les rangs pour accompagner ces jeunes, confrontés à des choix d’avenir de plus en plus restreints ? Que dire de ces auxiliaires de vie qui font défaut à tant d’enfants handicapés ?
Notre système de sécurité sociale et de santé publique progressivement détruits
À chaque jour suffit sa peine, c’était hier le tour de l’hôpital public avec le mal-nommé plan « ma santé 2022 ». Mais notre système de sécurité sociale et notre santé publique sont en réalité progressivement détruits. Les 400 millions d’euros annoncés en plus ne sont en réalité que 400 millions à économiser en moins. Comprenez : l’année dernière, ils supprimaient 4,2 milliards d’euros dans le budget de la santé, cette année, « seulement 3,8 milliards d’euros ».
Pour les usagers, c’est l’obligation de se tourner vers le privé, de se débrouiller individuellement là où la conception même de bien commun perd son sens. Combien d’étudiants ont disparu des radars de Parcoursup cet été, forcés de s’en remettre à des formations payantes faute de mieux ?
L’austérité budgétaire à marche forcée
Pour les agents, c’est l’absence totale de reconnaissance et même la mise en cause par ce gouvernement de leur engagement au service du plus grand nombre. Avec toutes les répercussions sur le moral des agents que l’on connait, notamment dans les hôpitaux. Ces agents qui doivent faire face à l’augmentation des besoins des patients avec toujours moins de moyens et moins de temps. Mais ce gouvernement a choisi de maintenir le gel du point d’indice pour une année supplémentaire, ajoutant le grignotage progressif du pouvoir-vivre à la détresse psychologique des conditions de travail. N’en déplaise aux idées reçues, les professeurs se paupérisent à une vitesse inquiétante, le revenu des enseignants français étant l’un des plus faibles d’Europe.
L’austérité budgétaire à marche forcée tourne le dos aux progrès humains, à l’accès à la santé, à l’éducation, aux biens communs partout et pour tous. À ce dogme néolibéral, nous disons qu’il faut au contraire répondre par l’investissement dans la jeunesse, le développement de nouveaux services de santé, notamment aux plus âgés dans les ehpad, qui répondent à de nouveaux besoins et qui sont essentiels pour assurer un accès digne de tous aux services publics. Et c’est possible. À condition de partager les richesses, et donc de changer de logique politique.