Clémentine Autain a interrogé la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes sur la lutte contre les propos sexistes et misogynes dans les médias audiovisuels.
Mme Clémentine Autain interroge Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, sur les pouvoirs réels du Conseil supérieur de l’audiovisuel en matière de lutte contre les propos sexistes et misogynes. Les propos sexistes dans les médias font partie intégrante du combat qui doit être mené dans l’ensemble de la société contre un modèle dominant où l’homme serait la représentation de l’expertise et la femme celle d’un objet passif. Les représentations médiatiques ont un effet cumulatif notamment sur les plus jeunes qui consacrent de plus en plus de temps aux écrans et aux contenus informatifs sur internet. Les moyens du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour sanctionner des propos ou des comportements sexistes sont aujourd’hui très faibles. Le CSA assure une veille particulièrement utile pour mesurer l’évolution des représentations hommes-femmes notamment sur les plateaux télévisuels. Mais quels sont aujourd’hui ses moyens réels pour agir et sanctionner des propos inappropriés ? Le CSA peut signaler un événement épisodique et prononcer une mise en demeure, mais il n’applique aucune sanction. De plus, il ne lui est pas possible d’alerter sur les effets répétitifs d’émissions radiophoniques ou télévisuelles quotidiennes dont les concepts mêmes sont basés sur des représentations sexistes. Enfin, le CSA n’a aujourd’hui aucun pouvoir sur les contenus du numérique, dont on sait qu’ils représentent une part croissante des contenus regardés notamment par les plus jeunes. Elle lui demande de présenter les moyens envisagés pour donner les moyens au Conseil supérieur de l’audiovisuel de prendre part activement à la lutte contre les propos et comportements sexuels et sexistes et encourager la représentation égale des hommes et des femmes dans l’espace médiatique.