Après avoir été alertée par des enseignants de Sevran, Clémentine Autain interpelle le gouvernement :
Mme Clémentine Autain alerte M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur le programme de SES en classe de terminale.
Le 23 novembre 2022, la députée avait écrit à son prédécesseur pour s’inquiéter des effets du décalage des épreuves SES du baccalauréat au mois de mars. Elle déplorait alors une « désorganisation du calendrier scolaire qui vient créer une pression supplémentaire pour des élèves déjà submergés ». Mme Autain se réjouit de voir la situation revenue aujourd’hui à la normale.
Toutefois, la députée a été alertée depuis, à plusieurs reprises, sur la densité du programme de SES : les chapitres du programme ont quasiment doublé pour l’année 2023/2024 et sont passés de 7 à 12. Aujourd’hui, ce ne seraient pas moins de 3 classes sur 4 qui seraient en retard sur le programme ! A ce rythme, l’association des Professeurs de Sciences Économiques et Sociales estime que moins de 70% des objectifs d’apprentissage pourront être traités avant la mi-juin.
Les professeurs de SES s’inquiètent à raison de cette situation. Celle-ci va peser d’abord sur les élèves les plus fragiles et augmenter les inégalités d’apprentissage. Mme Autain se fait donc le relais de leurs inquiétudes et demande au ministre quelles actions seront prises (par exemple une redéfinition du programme d’examen pour le baccalauréat 2024) afin de garantir les meilleures conditions d’études et d’examen pour les élèves comme pour les enseignants.