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RER B à l’abandon : question au ministre des Transports

Clémentine Autain

Question écrite de la députée Clémentine Autain au ministre des Transports :

Clémentine Autain interroge le ministre des transports publics et de la mobilité concernant la non-rénovation d’une partie des rames MI84 du RER B. 

La députée dénonce l’abandon politique des 900.000 usagers de la ligne qui subissent quotidiennement la vétusté du RER B. L’entreprise Alstom, incapable d’honorer son contrat d’aménagement des trains vieillissants depuis quatre ans, rend la situation intenable pour les voyageurs. Sur les 31 rames qui devaient être rénovées, seule une dizaine de trains, effectivement remis à neuf, circulent actuellement sur cette ligne. Six autres, immobilisés en attente de rénovation, ne seront finalement que légèrement améliorés par les services de la RATP. Quelle perte de temps et d’argent public. 

Pas de ventilation réfrigérée, ni d’ajout de vidéosurveillance. L’été prochain, comme tous les précédents, sera probablement caniculaire. La chaleur ressentie dans les rames génèrera des malaises qui eux-mêmes entraineront des retards à répétition dans les trajets. À cette perspective, les usagers sont excédés. Des étudiants des villes les plus éloignées de Paris doivent chaque année craindre de manquer des cours, des examens ; ils sont contraints de réserver des hébergements les veilles de rendez-vous importants. Des chercheurs d’emplois sont discriminés en raison du trop grand risque de retard sur leur lieu de travail. 

Depuis quatre ans, le marché de la rénovation des MI84 est régulièrement retardé. En 2017, Alstom avait remporté le marché de la modernisation complète de ces rames, qui représentent un quart du matériel sur cette ligne. 100 millions d’euros plus tard, le compte n’y est pas. La députée rappelle que ces rénovations étaient déjà un moindre mal puisqu’elles devaient permettre d’améliorer les conditions en attendant une franche évolution de cette ligne, notamment avec des trains à deux étages. Nous en sommes si loin actuellement. 

La décision de Valérie Pécresse de se contenter d’une très légère rénovation repose sur l’incapacité définitive d’Alstom à remplir le marché. Les pénalités doivent être à la hauteur du préjudice subi par les usagers quotidiennement. La députée demande au ministre en charge des transports de taper du poing sur la table et d’exiger d’Alstom que des solutions rapides soient trouvées. Il est temps d’arrêter de mépriser le près d’un million de voyageurs quotidiens de cette ligne ! 

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