Hier, j’ai reçu des salarié.e.s du groupe TUI, leader mondial dans le secteur du tourisme, en proie à des licenciements collectifs et au cynisme de la direction.
Comme tant d’autres, on pourrait penser que c’est la pandémie qui précipite l’arrivée d’un plan social dans cette entreprise, mais en réalité, la Covid19 et les mesures gouvernementales créent dans bien des cas un sinistre effet d’aubaine. Malgré les sommes reçues via le CICE, malgré l’aide de 3 milliards d’euros versée par l’Allemagne, TUI passe ses agences françaises en franchises car elle ne les trouve tout simplement pas assez compétitives et rentables. L’humain n’est qu’une variable d’ajustement et la recherche de profit sert de fil conducteur de toute stratégie d’entreprise.
Ce sont donc 600 employés laissés sur le carreau qui, s’ils souhaitent travailler dans les agences désormais indépendantes, devront renoncer à tous les accords collectifs qu’ils avaient conquis de haute lutte.
Comme ailleurs, je suis toujours aussi admirative de l’intelligence déployée par ces salariés et de la force avec laquelle elles et ils sont prêts à se battre. Comme eux, je partage l’idée que toutes ces luttes doivent converger afin de forcer l’État à protéger le tissu économique réel. C’est pourquoi je relaie leur proposition de manifestation convergente le dimanche 8 novembre à Paris.
Je remercie chaleureusement l’espace des luttes de la France Insoumise, mobilisé de façon permanente aux côtés des salariés, qui a permis que cet entretien ait lieu. Je m’empresse d’adresser une lettre au ministre du Tourisme et une question écrite au gouvernement pour qu’il rende des comptes sur cette situation qui pourrait être évitée par des politiques publiques justes et ambitieuses.