Donald Trump s’est dit prêt à prendre possession du Groenland et du canal du Panama.
Cette volonté de conquête, en dehors de tout cadre légal, et de prédation est d’une gravité inouïe.
Elle signe l’esprit guerrier et néocolonial du président des États-Unis.
La faiblesse des réactions en Europe en dit long sur la soumission à ce nouvel élan impérialiste.
L’offensive sur le Groenland, dont la souveraineté revient au Danemark, est une déclaration hostile à l’égard d’un État sensé être allié dans le cadre de OTAN.
C’est une manifestation de défiance à l’égard des Européens.
Ce qui est convoité, c’est le réservoir de minerais et de matières premières du Groenland.
Ce qui est en jeu, c’est aussi la maitrise d’un territoire décisif d’un point de vue géostratégique.
C’est enfin le désir d’affirmer la puissance des États-Unis face à la Chine et à la Russie.
Le retour de la remise en cause des frontières est une source inépuisable de guerres.Le génocide en cours perpétré par Netanyahou en est la plus effrayante traduction contemporaine.
L’agression de Poutine à l’égard des Ukrainiens traduit également la folie de cette logique.
Et demain, laisserons-nous les Taiwanais subir la négation de leur droit à l’auto-détermination?Alors que la question de l’indépendance du Groenland se pose, la provocation trumpienne doit nous alerter et nous mobiliser.
Le droit international et l’auto-détermination des peuples à disposer d’eux-mêmes sont au fondement de la paix.
Toute volonté de s’asseoir sur ces principes nourrit la logique de conflits meurtriers.Dans ce monde sombre, déraisonnable et destructeur, la paix devient un mot vide de sens.
À nous de lui donner à nouveau toute sa portée et sa force concrète.