« Nous luttons contre une précarité qui tisse sa toile ». Ces mots appartiennent à une bénévole de l’association Espoir et Avenir, et disent tout de leur lutte contre la faim et le dénuement qui accablent de plus en plus de familles. Invitée à les rencontrer cet après-midi à la maison de quartier Edmond Michelet de Sevran, j’ai salué les efforts d’une équipe volontaire, débordée par une demande qui a doublé depuis la crise sanitaire et sociale.
Avec le recul net de l’activité et les licenciements dans la zone aéroportuaire de Roissy, les habitants des villes de Sevran, Villepinte et Tremblay sont parmi les premiers à souffrir d’une vague de paupérisation. Le travail de l’association Espoir et Avenir, qui vient ici en aide à plus d’une centaine de familles, est immensément précieux. Colis alimentaire, dons de vêtements, opérations d’hygiène, ateliers éducatifs… Cette action quotidienne et au plus près des habitants donne à voir la générosité des voisins, là où la politique du gouvernement déploie son égoïsme néolibéral. C’est loin d’être suffisant : quand je suis partie, les bénévoles étaient déjà à court de provisions et se voyaient contraints de demander aux personnes de revenir lundi…
Nous touchons ici aux drames quotidiens d’une crise qui a toutes les chances malheureusement de s’aggraver puisque le cap politique n’est pas changé. Mon plein soutien à toutes celles et ceux qui, comme Espoir et Avenir, tentent de se faire digues contre la grande pauvreté !
Clémentine Autain