« On devrait pouvoir s’offrir quelques années de printemps » Marguerite Duras

BÉNIN : La Démocratie introuvable

Clémentine Autain

Clémentine Autain, en tant que Présidente du groupe d’amitié France-Bénin, est très sensible à la crise politique qui agite en ce moment le pays. Les violences commises par le régime de Patrice Talon lors du dernier scrutin vont de pair avec un durcissement de sa politique : limitation du droit de grève, criminalisation des opposants politiques,…

Après avoir rencontré le Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin il y a quelques semaines, j’ai réuni le groupe d’amitié et vais organiser dans les prochains jours une série d’auditions afin de développer une réponse cohérente, réfléchie et collective à la crise que travers le Bénin. La réponse apportée par la France étant, à mes yeux, trop timide, j’interpelle le Ministre des Affaires Étrangères par cette question écrite :

Mme Clémentine Autain appelle l’attention de M. le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur l’attitude du gouvernement français vis-à-vis du régime béninois. Patrice Talon, Président de la République du Bénin depuis 2016, a amorcé ces derniers mois un durcissement de sa politique : limitation du droit de grève, criminalisation et poursuite des opposants politiques, réforme du processus électoral au nom d’un « assainissement du paysage politique » qui est un prétexte destiné à évincer l’opposition,… Alors que la répression en marge du scrutin du 28 avril dernier a fait plusieurs morts, qui sont documentés par les ONG sur place, le gouvernement a réagi hier par la voix de Jean-Baptiste Lemoyne en appelant « au calme et à la retenue l’ensemble des parties ». En renvoyant ainsi dos à dos l’opposition et le gouvernement, vous dédouanez le pouvoir de ses excès de violence. M. Le Ministre, entendez-vous condamner avec plus de fermeté les exactions du régime de Patrice Talon ?

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