Encore 29 morts et des dizaines de blessés cette nuit dans le camp de Jabaliya. C’est toute la population de Gaza que le monde regarde mourir. L’alimentation et les médicaments ne parviennent plus, les rescapés boivent de l’eau salée faute d’eau potable, les maladies se propagent, l’électricité est coupée, l’aide humanitaire empêchée, les journalistes et les artistes tués, les terres détruites, les bâtiments et hôpitaux décimés…
Et les parents voient impuissants leurs enfants mourir de malnutrition et de déshydratation.
Au même moment, de nouveaux territoires de Cisjordanie sont enregistrés, et donc colonisés par Israël. C’est une annexion supplémentaire de terres palestiniennes. L’effacement du peuple palestinien est en cours. Ce processus génocidaire assumé par le gouvernement de Benjamin Netanyahou suscite trop de silence, trop de complicités. Combien d’États courbent le dos aux provocations, restant passifs à chaque ligne rouge repoussée ?
La voix forte, l’action déterminée cohérente de la France, qui n’a toujours pas reconnu l’État de Palestine, manquent pour mettre fin à l’horreur. Pendant ce temps, B. Netanyahu et ses proches avancent. Ils l’ont annoncé : l’armée israélienne s’apprête à entrer « avec toute sa force » dans Gaza. Et cette fois, elle ne compte pas en repartir. Nous avons besoin de discours forts et clairs comme de mesures coercitives, de sanctions effectives contre Israël.
De nombreuses personnalités du monde du cinéma, dont Pedro Almodovar et Susan Sarandon, Nicole Garcia et Costa-Gavras, appellent dans une tribune parue dans Libération à cesser de minimiser les crimes à Gaza :
« Refusons que notre art soit complice.
Levons-nous.
Nommons le réel »
Suivons-les : refusons l’omerta. Agissons !